jeudi 22 janvier 2009

RESUME DES MESURES DARCOS

L’ECOLE MATERNELLE

Jusqu’à présent l’école maternelle, organisée sur trois ans s’attachait à réaliser deux buts essentiels pour préparer l’entrée en CP de l’enfant :
1) l’apprentissage du langage (développement cognitif)
2) l’apprentissage du « vivre ensemble » (développement social)
Les mesures Darcos visent à supprimer la petite section de maternelle, et rattacher la grande section à l’école primaire (réorganisée sous forme d’EPEP – voir plus loin, les mesures concernant l’école élémentaire). La moyenne section est pour l’instant maintenue, néanmoins, l’organisation structurelle de la maternelle sur trois ans est remise en question : ces trois ans qui laissaient le temps à l’enfant de prendre le temps de s’épanouir à son rythme et de réaliser les deux buts fixés.
Pour remplacer la petite section, il est prévu de créer de nouvelles structures pour accueillir les enfants : les « jardins d'éveil ». Ces jardins d’éveil seront payants, leur organisation semblable à celle des crèches actuelles. La reconversion des classes des écoles maternelles est envisagée pour les transformer en jardins d’éveil, quant au personnel d’accueil, il sera laissé au choix des directeurs de chaque établissement, mais ce ne seront plus des instituteurs, ni des institutrices.


L’ECOLE ELEMENTAIRE

Les écoles primaires seront remplacées par des EPEP : des Etablissements Publics d'Enseignement Primaire, réunissant l’école élémentaire et la grande section de maternelle actuelles, ils rassembleront au minimum 15 classes. Les EPEP ne seront plus sous la tutelle du Ministère de l’Education Nationale, mais seront gérés par des Conseils d’Administration, dépendant de l’Etat et de ses représentants : un représentant de la municipalité ou d’un Établissement Public de Coopération Intercommunale sous la tutelle du Préfet. Les chefs d’établissements et les CA disposeront d’une autonomie de moyens, ce qui va accroître les disparités entre les établissements au niveau national.
Les décisions d'ordre pédagogique ne seront plus prises par les équipes enseignantes.


LES RASED : Réseaux d'Aide Spécialisée aux Elèves en Difficulté
Les RASED rassemblent des spécialistes (psychologues, éducateurs spécialisés, éducateurs de jeunes enfants, etc). Ce sont des instituteurs qui ont suivi une formation complémentaire (comme des médecins spécialistes par rapport aux généralistes). Ils sont organisés en groupes autonomes, travaillant sur plusieurs écoles et tout au long de l’année scolaire.
Ils prennent en charge les enfants qui éprouvent des difficultés d’apprentissage ou comportementales, accomplissent un travail de soutien, d’accompagnement et d’éducation, sur le temps scolaire en accord avec les instituteurs-trices et l’ensemble de la classe.
Depuis la mise en place de ces Réseaux, aucun bilan n’a été fait sur les bénéfices qu’ils ont pu apporter, pourtant 3000 postes vont être supprimés à la rentrée prochaine, puis 3000 à la rentrée 2010 et 3000 en 2011, entraînant leur disparition complète.
Pour les « remplacer », il est prévu la mise en place d’une « aide personnalisée » de 2 heures hebdomadaires. Cette aide doit être assurée par les instituteurs-trices en plus des heures de classe, (ce qui d’un strict point de vue pédagogique est critiquable, car quelles sont les capacités d’attention d’un enfant en fin de matinée, à 11h30, avant la cantine, alors qu’il est fatigué et a faim, ou en fin de journée, après 16h, alors qu’il est encore plus fatigué ?)

LES PROGRAMMES
Les modifications des programmes de l'école primaire en rendent plus lourds les contenus, privilégient l’apprentissage par cœur et sont axées sur la mémorisation de notions plutôt que sur la réflexion. Ils permettent de dégager des notions quantifiables, mesurables dans un but de classement des enfants autant que des établissements.


LES IUFM
La disparition des IUFM, c’est-à-dire d’un cadre national de formation et de recrutement des Maîtres, au profit de la création d'un master spécialisé, qui sera différent d’une faculté à l’autre, selon le même procédé que pour les EPEP en raison de leur autonomie, va accroître les disparités géographiques et sociales.

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